e-scapes
(2012)

"Sans la musique, la vie serait une erreur" prête-t-on à Nietzsche, "et sans la musique électronique, non", ajouterai-je. Peut-être la silhouette allongée de la pochette représente-t-elle le cadavre de la musique assassinée par l'électro ou le mien tentant d'échapper aux fans furieux de ce genre musical. En jouant avec le mot "scape" de "landscape" (paysage), j'ai introduit le préfixe "e" pour évoquer des paysages électroniques, c'est-à-dire une manière d'aborder la musique électro loin des boucles infinies, des basses et des rythmiques qui laissent l'impression de vivre une époque dystopique.

La musique est ici plus "fraîche" : elle n'anticipe pas un monde machinal et hypnotique ou nos esprits et nos corps s'abandonnent au flux répété de stimuli plus ou moins primaires. Au contraire, la musique de cet album est discursive ou descriptive, bavarde peut-être, elle exprime et s'étale en introduisant des variations et utilise parfois des formes classiques pour dire quelque chose à l'auditeur considéré comme une personne sachant se mettre à distance de ses émotions.

Cet album est sorti en 2012.

L'album en morceaux (à partir d'un ordinateur uniquement)